Chères lectrices, chers lecteurs,
Les victimes de cybercriminalité vont se sentir beaucoup moins seules, grâce au nouveau site du gouvernement, crée en collaboration avec l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Leur apporter une aide technique semble être la priorité de cette nouvelle mouture.
Acyma: Un site présenté au forum international de la cybersécurité
Acyma ( Actions contre la cyber malveillance ) a été présentée le 25 et 26 janvier dernier au forum international de la cybersécurité. Destiné aux particuliers, aux PME, mais aussi aux collectivités territoriales, il s’avèrera être un contact de premier ordre pour tout ce qui touche au piratage: ransomware, botnets, vols de données, espionnage, sabotage, etc…
Plusieurs campagnes de sécurité seront lancées pour en assurer la promotion, à la “sauce” prévention routière.
« L’ANSSI est aujourd’hui armé pour lutter contre les grandes attaques sur les infrastructures de la nation, explique Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI. Mais les petites attaques ne sont pas notre vocation. D’où l’idée de mettre en place cette solution pragmatique et à coût acceptable permettant d’aider nos concitoyens et nos PME. »
Agir rapidement
La victime d’un acte de cybercriminalité se connectera sur la plateforme Acyma, où elle devra d’abord remplir un questionnaire. En fonction de ses réponses, elle sera orientée vers un prestataire qui sera en mesure de résoudre sa problématique. Parallèlement, la victime sera également invitée à porter plainte à la gendarmerie ou police, pour que l’acte ne reste pas impuni.
Le panel des prestataires sera large, et ne sera pas soumis à une certification particulière. Ces derniers devront simplement signer une charte:
Il n’y aura pas de certification, ni d’évaluation. Les prestataires identifiés devront simplement signer une charte. Forcément, il y en aura qui seront moins bons que d’autres. On jugera, par la suite, en fonction des retours des utilisateurs. L’idée principale, dans un premier temps, est de créer du lien », poursuit Guillaume Poupard.
L’ensemble du dispositif sera lancé sous la forme d’un groupement d’intérêt commun (GIP). Doté à la base d’un million d’un euro, il sera pourvu d’une dizaine de chargés de missions. Parallèlement, un observatoire des cyberemenaces sera également mis en place.
Un tel observatoire permettra également aux assureurs d’entrer dans la danse et de proposer des polices « cyber » de façon plus large. Un projet véritablement gagnant-gagnant, en tous les cas sur le papier.
Yvan Dupuy