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Joël Ndombasi et Augustin Doumbe, co-fondateurs de YouOrder.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Fondée à Argenteuil dans le 95, YouOrder se distingue de la majorité de ses concurrents en embauchant tous ses salariés en CDI. Tel est le parti et le positionnement souhaité par Joël Ndombasi et Augustin Doumbe, les deux co-fondateurs de la start-up Parisienne.

Parier sur la pérennité du salariat et la qualité des prestations

Dans un segment ou la précarité et la flexibilité sont les maîtres mots, les deux co-fondateurs ont donc fait le pari osé de miser sur l’embauche de ses salariés. Augustin Doumbe déclare à ce titre:

Non, tout n’est pas condamné à être ubérisé. Le salariat a encore de longues décennies devant lui. Pour nous, il était inconcevable de bâtir un projet entrepreneurial en ‘utilisant’ les gens. Les jeunes qui se lancent ont besoin d’une fiche de paie pour parler à un bailleur ou à un banquier. C’est la base pour progresser et s’épanouir dans la vie. Ailleurs, le turn-over est énorme, il y a une très grande volatilité. Mais attention, nous sommes les premiers à nous réjouir quand un de nos salariés bâtit son propre projet et souhaite voler de ses propres ailes”.

Une vision humaniste donc, mais qui n’est pas la seule fondation de cette idée, misant aussi la qualité des prestations effectuées. Elle propose pour y parvenir des plans de formations pour ces nouveaux salariés, afin qu’ils acquièrent les codes et pratiques de la société.

Et l’idée marche fort pour YouOrder, qui comptabilise 80% de clients dans la Foodtech, le luxe et e-commerce.

C’est en proposant un mode de livraison le plus personnalisé possible, respectant les codes et les process de la marque, que nous pouvons convaincre des acteurs de nous sous-traiter la livraison, alors qu’avant ils préféraient la garder en interne pour maintenir la qualité de service“.

Une croissance importante

Le concept de la start-up plait aux clients, puisque cette dernière a du mal à répondre aux demandes…De deux salariés initialement, la jeune pousse, qui a son siège à Argenteuil, en compte aujourd’hui 15, auquel s’ajoute une centaine de chauffeurs (85 à 90% en temps plein) qui travaillent pour sa flotte.

Elle souhaite également effectuer une deuxième levée de fonds (300 000 euros levés en 2016), elle cherche à réunir deux millions d’euros pour pouvoir s’implanter dans d’autres villes Françaises en 2018, et accroitre sa flotte de véhicules.

Bravo à elle pour contrer avec succès l’imposant modèle Uber.

Yvan Dupuy