paris

Chères lectrices, chers lecteurs,

L’ARJEL (autorité de régulation des jeux en ligne) vient de rendre une synthèse intéressante concernant l’activité des jeux en ligne pour le deuxième trimestre 2017. D’une manière globale, le produit intérieur brut des jeux est en hausse. Parmi tous les jeux existant, les paris sportifs (avec des acteurs majeurs, comme par exemple parissportifs.fr) dynamisent fortement le secteur, alors que d’autres connaissent une activité moindre.

Des évolutions diverses selon le type de jeu

Après 4 ans de baisse en continue, les paris hippiques augmentent ce trimestre. Ils globalisent un chiffre d’affaires de 239 millions d’euros, avec une hausse de 9% en comparaison avec le T2 2016. Une croissance qui est due principalement à la hausse de la redistribution des gains effectuée par les opérateurs hippiques. En outre, le nombre de joueurs hippiques augmente chaque semaine, avec en moyenne 1% de hausse. Sur l’ensemble du semestre, le domaine hippique connaît une hausse des enjeux de 4%.

Le poker quant à lui connaît un recul ce trimestre avec un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros contre 853 pour la même période en 2016. L’activité des tournois reste la plus appréciée de la part des joueurs, et cette dernière reste à la hausse ce trimestre. Le chiffre d’affaires du secteur est quant à lui en hausse de 3% sur la période, et s’élève à 57 millions d’euros. Notons que la convention de poker en ligne qui a été signée à Rome le 6 juillet 2017 dynamise cette activité. L’objet de la convention est de définir les mesures de coopération et d’échange d’informations nécessaires à la mise en place de tables de poker mutualisées entre opérateurs agréés dans les pays signataires.

Elle a en outre pour principale mesure de protéger les joueurs contre la fraude, le blanchiment d’argent, et les marchés illégaux. Le poker en ligne sera donc bien mieux encadré.

Les paris sportifs quant à eux, tiennent le haut du pavé. Au T2 2017, ces derniers atteignent 636 millions d’euros, ce qui correspond au montant le plus élevé jamais atteint sur un trimestre dans le secteur depuis son ouverture. Si l’accroissement des enjeux est présent (9%), il reste toutefois inférieur aux périodes précédentes, en l’absence d’événement sportif majeur. L’an passé, l’UEFA Euro 2016 avait généré plus de 102 millions sur le mois de juin.

foot

Seule ombre au tableau, les bonus distribués par les opérateurs aux joueurs ont reculé de 161 millions d’euros, à 10,8 millions d’euros, soit une baisse de 33%. Cela s’explique d’une part par la diminution d’offres commerciales faites par les opérateurs de paris sportifs, la diminution du nombre de nouveaux inscrits, probablement en l’absence d ‘événement majeur cette année.

En terme de répartition par sport, les paris sportifs se répartissent ainsi (mises) :

-Football : 54%

-Tennis (30%)

-Basketball (8%)

-Hockey sur glace (1%)

-Rugby (3%)

-Handball (1%)

-Volleyball (1%)

-Baseball (1%)

C’est donc le football qui est le plus prisé auprès des joueurs, avec 54% des mises globales. C’est le championnat de ligue 1 qui reste le plus populaire auprès des joueurs, avec près de 234 millions d’euros engagés, soit une hausse de 34% par rapport à la saison 2015/2016. A titre indicatif, le championnat de ligue 2 génère 4 fois moins de mises, avec seulement 53 millions d’euros engagés. Les championnats étrangers génèrent eux aussi de l’attractivité, notamment ceux anglais et espagnols.

Sur l’année 2016-2017, les trois affiches ayant généré le plus de mises sont :

la finale Juventus-Real Madrid (3,9 millions d’euros), la rencontre devenant dans le même temps

l’affiche entre clubs qui a généré le plus de mises depuis l’ouverture du marché.

-Le match retour de huitièmes de finale FC Barcelone-Paris Saint-Germain (3,5 millions d’euros

de mises)

-Le match aller AS Monaco-Juventus en demi-finales (3,0 millions d’euros de mises)

Une population jeune dans l’ensemble

Les jeunes joueurs de moins de 35 ans représentent 58% de la population totale jouant, soit une augmentation de 1 point par rapport au T2 2016. Les joueurs de moins de 25 ans sont eux aussi très actifs, avec une hausse de 12% entre 2016 et 2017, ces données concernant le domaine des paris sportifs.

La population des paris hippiques est quant à elle majoritairement composée de joueurs de plus de 35 ans, représentant 78% des parieurs au T2 2017. Toutefois, la proportion des moins de 25 ans a elle aussi considérablement augmentée (+19%) entre 2016 et 2017.

En terme de répartition géographique, on note une assez grande homogénéité sur l’ensemble du territoire pour ce qui concerne les paris sportifs. Les joueurs hippiques et de poker sont quant à eux, plus inégalement répartis, pour des raisons diverses.

Moyens de paiement et comportements de jeux

82,7% des dépôts effectués pour jouer sont réaliser par carte bancaire. Viennent ensuite les cartes prépayées (11,9%) , les portefeuilles électroniques et comptes en ligne (4,6%). Les virements bancaires ne représentent quant à eux « que » 0,8% des transactions .

Au niveau du comportement de jeu, les mises dans le domaine des paris sportifs sont majoritairement de 0 à 30 eur (30%), de même que pour les paris hippiques (28%).

Concernant les supports informatiques utilisés, l’ordinateur est majoritairement utilisé pour le poker et les paris hippiques (73 et 63% respectivement). Ce taux n’atteint que 29% pour les paris sportifs ou les supports mobile et tablettes sont préférés (71%).

Au global, les opérateurs consacrent quant à eux un budget certain concernant la promotion de leur activité de paris : sponsoring (4%), presse écrite (1%), affiliation (8%), télévision / radio/ affichage (11%), et autres dépenses médias (9%).

Définitivement, le secteur des jeux en ligne se porte bien en proposant régulièrement de nombreuses nouveautés aux joueurs et en utilisant toutes les technologies médias existant pour assurer une promotion efficace de leur activité.

Yvan Dupuy