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Chères lectrices, chers lecteurs,

Toujours en quête de performances, le réseau social Facebook a jugé que l’utilisation du système de traduction déployé par Bing n’était plus assez performant. Elle a , à ce titre, décidé de développer son propre système de traduction.

Un système utilisé depuis 2011

Facebook abandonne ce système qu’il utilisait depuis 2011. Son propre système, toujours en cours de développement est étroitement lié à la technologie du “machine learning“. Alan Packer, chargé des traductions chez Facebook, l’a d’ailleurs officiellement annoncé lors d’une récente conférence à San Francisco.

Alan Packer

Selon ce dernier, le système ne traduisait pas correctement le langage réellement utilisé entre amis, les codes, mais aussi les expressions idiomatiques, l’argot et métaphores. A l’heure actuelle, deux milliards de textes sont traduits sur Facebook, et la moitié des utilisateurs utilisent des traductions chaque mois. Aujourd’hui, le réseau social est tellement confiant dans certaines de ses traductions, qu’il songerait à proposer parfois directement le message traduit, et ne proposer qu’en option de voir le message original…

Pour parvenir à un tel niveau de performance, Zuckerberg a racheté l’an passé la société Wit.ai. Cette dernière est spécialisée dans la traduction des langages naturels.

On sait que le machine learning (apprentissage automatique) est particulièrement apprécié dans la Silicon Valley. Il est aussi apparu assez clairement que le moteur de recherche de Google s’était largement appuyé sur le machine learning pour mettre au point son algorithme Google Panda, lui aussi chargé de mieux mettre en avant des sites web de qualité, dans le domaine du référencement.

Même si la nouvelle n’a peut être été pas assez relatée, Mark Zuckerberg a récemment ouvert un centre de recherche dédié au machine learning, à Paris.

« Nous avons choisi Paris pour cette expansion car la France accueille certains des meilleurs chercheurs au monde. Nous pensons que l’équipe FAIR Paris va apporter de l’expertise valable et des nouvelles perspectives pour notre travail et nous prévoyons de travailler librement avec elle et d’investir dans la communauté de chercheurs en intelligence artificielle en France, en Europe et au-delà » déclare-t-il.

Sage décision ou prise de risque ?

Yvan Dupuy